Portrait de Lucas Vandellos

Portrait de Lucas Vandellos

Lucas Vandellos, Consultant en Marketing Digital Spécialisé acquisition Naïas Formation

« Ma première expérience a eu lieu chez Pixmania en 2012, j’intervenais sur la politique de prix et de promotion différentes catégories de produits »

 

« J’ai eu la chance de travailler en agence, en régie, chez l’annonceur et en tant que consultant indépendant. »

 

« Je n’ai pas vraiment de journée type et c’est ce que j’aime. »

 

« Être freelance, c’est aussi gérer seul tous les postes d’une entreprise. »

 

Portrait de Lucas Vandellos

Lucas Vandellos, consultant marketing digital depuis 2012, a fait partie des premiers intervenants au lancement des sessions à Bordeaux en 2019. Ayant une expérience variée dans différents types de structures, il nous a paru utile de le faire témoigner.

 

Comment avez-vous débuté en marketing digital ?

Après un BTS en communication, j’ai rejoint Media Institute en 2013, organisme créé par des grands noms du secteur comme Médiamétrie pour une 3ème année en alternance en tant que chef de publicité au sein du groupe Figaro.

Paradoxalement, ma première expérience a eu lieu avant cette année d’alternance, c’était chez Pixmania en 2012. Géant du e-commerce à l’époque, j’intervenais sur la politique de prix et de promotion de différentes catégories de produits surtout autour de l’univers tech.

A cette époque déjà, et ce très tôt dans l’histoire du marketing digital, les candidats aux stages ou aux contrats d’alternance avaient besoin d’une première expérience afin d’être pris.

Un Expert tout-terrain

J’ai eu la chance de travailler en agence, en régie, chez l’annonceur et en tant que consultant indépendant. Ce parcours très riche m’a permis d’acquérir une grande polyvalence sur le marketing digital, une expertise particulière sur l’acquisition et le paid media et une vision tant stratégique que opérationnelle des projets sur lesquels je travaille. 

J’ai acquis une méthode de travail très orientée « performance » grâce à plus de 3 ans passés dans l’agence TimeOne à accompagner des dizaines de marques de tous secteurs et tailles dans leurs objectifs d’acquisition et e-commerce.

Mon expérience média vient quant à elle d’expériences dans 2 groupes renommés : Figaro et Reworld Media. Pour finir, j’ai piloté le marketing digital du groupe Bernard Magrez, l’un des plus gros acteurs sur le secteur du vin en Europe et accompagné une start-up de la redéfinition totale de sa stratégie marketing jusqu’à son introduction en bourse.

En quoi la taille des entreprises peut impacter vos missions ?

Les différences sont nombreuses. Tout d’abord le budget. Un élément qui définit clairement l’envergure que pourront prendre les projets visés par l’entreprise. Mais aussi la flexibilité, les PME et start-up sont souvent plus ouvertes à expérimenter pour trouver les tactiques les plus efficientes. A contrario, le manque de connaissances de certaines PME génère une réticence sur la prise de risque des investissements en marketing digital. Réticence qui freine leur évolution et leur croissance.

A quoi ressemble votre journée type ?

En tant que consultant, je n’ai pas vraiment de journée type et c’est ce que j’aime. Mon emploi du temps s’articule entre la gestion opérationnelle de projets, les échanges (surtout en visio) avec mes clients et partenaires, le suivi des actualités du marché et des rencontres en afterwork.

La vie d’un freelance en marketing digital selon Lucas

L’avantage d’être freelance est d’être son propre patron. Cela offre donc énormément de libertés et peut être particulièrement lucratif une fois la fidélisation client mise en place. Le Taux Journalier Moyen (TJM) sur des fonctions comme les miennes, il peut aller de 300€ pour un junior à plus de 1000€ pour un senior.

Mais être freelance, c’est aussi gérer seul tous les postes d’une entreprise : commercial, administratif, comptabilité, etc. C’est aussi le plaisir d’accomplissements lors des réussites et des défaites à surmonter seul.

Beaucoup se sont lancés dans le consulting freelance et en sont revenus. La vie de digital nomade attire mais être son propre commercial, dépasser la traversée du désert jusqu’à en vivre stablement. Tout le monde n’a pas le mental et la résilience nécessaire pour épouser cette vie durablement. La formation peut être un élément stabilisateur de ce mode de vie en termes de chiffre d’affaires.

3 compétences et 3 outils nécessaires pour devenir consultant ?

Sur mon métier, une maîtrise multi-leviers est essentielle (SEA, display, social, emailing, …). Mais une connaissance indépendante de chaque levier n’est pas efficace sans une vision de leur complémentarité et donc du tunnel de conversion. 

Être bon en maths est également essentiel à tous les égards : pour suivre les KPI, pour effectuer les achats médias, pour traiter la data, …

Pour finir, la capacité à comprendre les enjeux marketing et business est capitale : Quel est le business modèle ? Qui sont les cibles ? Qui sont les concurrents ? …

Du côté des outils, difficile de choisir mais les outils de la suite Google restent une obligation. La plateforme Meta est aussi essentielle pour maîtriser les ads sur Facebook et Instagram. La connaissance d’outils CRM et/ou emailing est également nécessaire (Salesforce, Mailchimp, Dynamic, …).

A quel salaire on débute selon vous sur votre expertise ?

Entre 28 et 32K euros pour un premier emploi.

Quelles sont les tendances à surveiller pour votre métier ?

La première chose qui me vient à l’esprit est forcément les IA. Elles impactent toutes les facettes des métiers du marketing digital de la création de contenus à la stratégie en passant par les achats. Pour ma part, je vois cette émergence d’outils comme une opportunité d’être plus efficace plus rapidement. Le vieillissement de la population ou les nouvelles règles en matière de SEO sont aussi des sujets forts à suivre de manière assidue.

Le marketing digital est en constante évolution mais au fil des années, on a pu constater des phases d’accélération dans l’innovation et l’évolution des plateformes. Depuis le début de l’année 2023, l’IA a mis fin à la pseudo accalmie de ces dernières années, remettant tout en cause de manière quotidienne.

Alors, pour suivre tout cela, quelles sources de veille conseillez-vous ?

Outre les leaders d’opinion et experts à suivre sur Linkedin, j’aime consulter des sites comme Frenchweb, blogdumoderateur, e-marketing.fr ou Hub Institute.

Portrait de Bastien Péan

Portrait de Bastien Péan

Bastien Péan expert Social Media, Content Marketing et UX Copywriting

« J’ai créé mes premiers sites web à l’âge de 14 ans, comme si c’était un hobby normal alors que ça ne l’était pas du tout. »

 

« Il n’y a aucune journée type car les projets sont très variés »

 

Portrait de Bastien Péan, Social Media Strategist

Social Media Strategist en freelance depuis 2014, Bastien Péan transmet son savoir en tant qu’expert dans notre institut à Paris depuis 2015. Il était inconcevable de ne pas lui donner la parole en tant qu’expert. Lui qui a vu passer les 1800 alumnis de Naïas et a vu évoluer notre Certification Stratégie marketing digital depuis 9 ans. Nous vous livrons son portrait, son parcours et ses conseils au travers de cette interview.

Quelle est votre spécialité en marketing digital ? Que faites-vous exactement ?

« Je m’occupe de la stratégie et/ou de la gestion opérationnelle des réseaux sociaux des clients qui me font confiance. Cela va de la création des contenus à la gestion des campagnes Social Ads, sans oublier la modération et la réponse aux messages des utilisateurs. Je suis aussi UX Copywriter pour certains projets.« 

A quoi ressemble votre journée type ?

« Il n’y a aucune journée type car les projets sont très variés, mais la plupart du temps la journée se termine comme elle a commencé : par une veille de l’actualité et une séquence de réponse aux questions des utilisateurs. Entre-deux il y a : des mails, des tweets, de la création de visuels, de newsletters, de campagnes pub, et quelques tasses de thé.« 

En effet, la veille n’est pas toujours la tâche la plus appréciée mais c’est la clé pour se maintenir à jour en marketing digital. En moins de 6 mois, sans veille, on se sent vite obsolète.

Quel fût votre parcours scolaire ?

« Après mon Bac, j’ai obtenu un BTS Communication des Entreprises à Dijon, une Licence Information-Communication à La Sorbonne Nouvelle et un Master Culture et Métiers du Web à l’Université Paris-Est-Marne-la-Vallée.« 

Comment avez-vous débuté en marketing digital ?

« J’ai créé mes premiers sites web à l’âge de 14 ans, comme si c’était un hobby normal alors que ça ne l’était pas du tout. Mon premier site web est toujours actif, depuis plus de 20 ans, et c’est en partie grâce à ce projet que j’ai mis les mains dans la création de sites web, de réseaux sociaux, de newsletters, le SEO… Sans oublier l’écriture et la publication quotidienne. »

Dans quel secteur d’activités avez-vous évolué en marketing digital ? Racontez nous votre parcours

« J’ai travaillé 5 ans en agence de pub pour des clients assez variés (Nokia, Ricard, Ford, Universal Picture, Ubisoft) puis je me suis lancé en freelance en 2014. Au début, comme tout le monde, j’acceptais beaucoup de petits projets confidentiels ou pas très épanouissants. Entre 2020 et 2022, j’ai eu de nombreux projets de refonte de sites web pour des groupes hôteliers en collaboration avec ma femme qui est UX Designer et son collectif. Aujourd’hui, j’ai la chance de pouvoir travailler notamment pour un gros client dans la production de spectacles et de festivals de musique tels que Lollapalooza Paris, Platform, Oberkampf Music Festival ou encore Vybe Festival. »

Quelles différences avez-vous observées en fonction de la taille des entreprises pour lesquelles vous avez travaillé ?

« Si j’étais cynique, je dirais que les entreprises les plus grandes sont celles qui payent le plus en retard ! Plus sérieusement, les plus petits projets offrent une grande liberté d’action car le fondateur ou la fondatrice nous laisse les clés et nous fait totalement confiance. Les projets plus gros sont intéressants aussi car on travaille en équipe, par exemple avec des directeurs ou directrices artistiques, ce qui permet d’avoir une vraie DA et de jolis contenus, pour Instagram par exemple. »

En tant que freelance depuis 10 ans, quels conseils pourriez-vous donner à ceux qui se lancent ?

 « Mes 3 conseils de vie de freelance :

– Donnez-vous de la visibilité : portfolio, Linkedin, Malt… c’est la clé pour trouver des missions.

– N’essayez pas d’être une machine : soyez humain et transparent avec vos clients, ils vous en seront toujours très reconnaissants.

– Programmez vos emails pour 7h30 du matin quand vous les rédigez à 23h en pyjama dans votre lit : cela confère une image très professionnelle. (Rires)

Mes 3 conseils purement administratifs :

– Faites signer vos devis avant chaque mission

– Faites un acompte de 30% pour toute première mission avec un nouveau client (si cela pose problème, c’est un premier warning)

– N’ayez pas peur de relancer un client qui n’aurait pas (encore) payé au-delà du délai convenu, généralement « 30 jours fin de mois ».« 

Côté Taux Journalier Moyen (TJM), que conseillez-vous ?

« Le TJM dépend véritablement des métiers et de l’expertise, je conseille de jeter un œil aux tarifs pratiqués sur Malt et de les relever de 100€ HT par jour car la plateforme a tendance à casser le marché… »

Les compétences et outils incontournables en social media selon Bastien ?

« Les compétences incontournables ? Orthographe et grammaire impeccables, curiosité naturelle pour l’actualité digitale, capacité à gérer le stress de la modération sur les comptes de + de 100.000 abonnés.

Les outils incontournables ? Meta Business Suite & Ads Manager, suite Adobe, Swello, Mailchimp… Ils sont trop nombreux pour les citer ! »

Bien que le marketing digital ne se résume pas aux outils, il est vrai que nous utilisons bien plus d’outils que les autres métiers, et ces outils varient selon le métier de notre famille. Depuis l’arrivée de l’IA, le nombre d’outils a encore augmenté et il faut déjà apprendre à composer avec.

Quelles sont les tendances actuelles à surveiller qui ont déjà impacté ou vont impacter votre métier selon vous ?

« L’effondrement supposé de X (anciennement Twitter) et les alternatives qui émergent comme Bluesky est un sujet qui me semble très important aujourd’hui pour pouvoir conseiller au mieux mes clients. »

Depuis le rachat de X (anciennement Twitter) par Elon Musk et l’arrivée de nouveaux acteurs, les entreprises doivent comme toujours s’adapter et surtout anticiper leur présence sur des nouvelles plateformes.

Quelles sont vos sources de veille ?

« Mashable, Tech Crunch, Siècle Digital, Blog du Modérateur pour ne citer qu’eux. »

A quel salaire on débute selon vous sur votre expertise ?

« Un Community Manager junior en agence gravite autour de 25.000€ brut par an, ce qui est évidemment trop peu. À titre personnel, j’ai eu la chance de pouvoir tout de suite rejoindre une équipe qui valorisait énormément la responsabilité des équipes Social Media, et cela se ressentait sur la rémunération qui m’a été proposée pour mon premier job. »

On remercie Bastien d’avoir pris le temps de répondre à nos questions et on espère que ces portraits d’experts vous seront utiles, il existe malheureusement encore trop peu de témoignages ou d’informations de qualité sur nos métiers. RDV le mois prochain pour un nouveau métier, un nouveau portrait.

Portrait de Sylvain Vidal

Portrait de Sylvain Vidal

Sylvain Vidal, Expert SEA/SEO/Analytics Naïas Formation

« J’ai amorcé ma carrière en travaillant sur les campagnes Google Ads de mon père dès 2004 »

 

« Tout travail doit être compté »

 

Portrait de Sylvain Vidal

Sylvain Vidal, directeur adjoint chez Seo.fr et intervenant dans notre Institut depuis fin 2019, a accepté de répondre à nos questions. Expert Data analyst, Sylvain possède de nombreuses cordes à son arc qui donnent du poids à son témoignage, son expérience et ses conseils.

A quoi ressemble la journée type d’un Data Analyst ?

« Actuellement, mes activités en marketing digital englobent le SEO, le SEA, et l’analyse de données. Mon quotidien est très diversifié, ce qui le rend particulièrement intéressant, c’est la multitude de clients avec lesquels je travaille.

Mes journées sont véritablement hétéroclites mais toujours stimulantes. Le fait d’avoir une multitude de clients me permet de jongler avec une diversité d’exemples, de cas et de comparaisons, enrichissant ainsi mes formations. Globalement, je passe beaucoup de temps à concevoir des tableaux de bord personnalisés pour mes clients, une activité de Business Intelligence qui est aujourd’hui essentielle dans notre métier. »

Un parcours atypique classique pour un marketeur digital

« J’ai commencé mes études par un BTS Compta puis enchaîné sur une Licence en Management et Stratégie d’Entreprise. Si je n’ai jamais fait de cours de digital dans mon parcours, cela me permet en revanche d’avoir une vraie compréhension des enjeux des entreprises, et de ne pas proposer une « simple » analyse de trafic, mais un vrai échange autour de la rentabilité et de la budgétisation. »

Beaucoup d’experts du marketing digital, comme Sylvain, ont fait des études, qui en première lecture paraissent hors sujet. Contrairement à d’autres trop spécifiques, STAPS ou encore notariat, il a su valoriser ces connaissances et les transformer. Mais notons tout de même, que les profils plus expérimentés du marketing digital sont tous ou presque autodidactes..

Comment avez-vous débuté en marketing digital ?

« En travaillant avec les campagnes Google Ads de mon père dès 2004. Très à la pointe à l’époque, il m’a délégué cette partie qui m’a beaucoup intéressé, ainsi que Google Analytics. Par la suite j’ai travaillé chez un comparateur de prix pour faire de l’achat de lien en 2008 avant de rejoindre SEO.fr en 2009. »

Certains d’entre vous, doivent être étonnés par ces dates, mais oui ! La naissance de Google Analytics date de novembre 2005.

Une carrière en agence digitale riche en diversité

« J’ai presque toujours été en agence, mais les milliers de clients que j’ai pu rencontrer m’ont permis de parcourir des métiers très différents et de m’enrichir de leurs expériences. Certains de mes clients ont plus de 12 ans de collaboration avec moi, donc j’ai la chance d’avoir des dizaines d’années d’expérience dans des dizaines de secteurs à la fois. »

Quelles différences avez-vous observées en fonction de la taille des entreprises ?

 « Les entreprises de taille petite et moyenne ont souvent moins de moyens mais suivent beaucoup mieux leurs budgets. Comparativement, plus on monte dans la taille de l’entreprise, plus la gestion des budgets, des résultats et du ROI est bancale. On se retrouve souvent dans une situation avec des budgets limités mais beaucoup de tracking, et de gros budgets mal alloués ou mal suivis et des décisions plus politiques que business. »

Avec le recul de ses 20 ans d’expériences dans le conseil, nous avons eu envie de demandé à Sylvain s’il avait quelques conseils à nous donner pour se lancer en freelance

Les 3 conseils de Sylvain pour se lancer en freelance

 « Se lancer en Freelance est une aventure périlleuse. Mes deux conseils sont 1 d’apprendre à se faire confiance et prendre des clients à sa hauteur. Un freelance junior n’est pas un Expert, mais il y’a largement de quoi vivre pour tout le monde avec ses capacités.

Et 2, d’apprendre à bien calculer son TJM. Je préconise souvent de partir du montant que l’on souhaite gagner à la fin du mois et de le diviser par le nombre de jours travaillés, puis par heure si souhaité. Cela permet de déterminer rapidement son TJM, mais aussi combien de temps au maximum on doit passer sur un projet que l’on vend.

3ème conseil bonus  : Tout travail doit être compté, quitte à l’offrir dans la facturation. »

Quelles sont les 3 compétences clés et 3 outils incontournables sur votre expertise nécessaires pour obtenir un poste ?

« Les compétences clés dans mon domaine sont la curiosité, la rigueur et la pédagogie, surtout lorsqu’il s’agit d’évangéliser un sujet auprès d’un client. En ce qui concerne les outils, Google Search Console, Google Tag Manager et Google Analytics sont incontournables. »

Les 3 questions clés pour un futur marketeur digital

Quelles sont les tendances actuelles à surveiller sur votre marché qui ont déjà impacté ou vont impacter votre métier selon vous ?

« Je dirais l’IA, avec l’automatisation de tâches de bas étage. »

Quelles sont vos sources de veille sur votre expertise ?

« Pour la veille, je recommande des sources telles que le Blog du Modérateur, les publications d’Olivier Andrieu et le support de Google. »

À quel salaire pensez-vous qu’on peut débuter dans votre expertise ?

« Un débutant peut débuter à un salaire de 35 000 euros bruts par an.”

Portrait de Steven Mulson

Portrait de Steven Mulson

Photo Steven

«Toutes mes études ont été faites en alternance, ce que je recommande à toutes les jeunes générations, pour le gain d’expérience et d’argent que procure ce cursus »

 

« N’ayez pas peur de l’IA, apprenez vous juste à vous en servir.»

 

Portrait de Steven Mulson

Steven Mulson, directeur des opérations chez TimeOne, acteur historique du marketing digital en France, a accepté de répondre à nos questions. Intervenant chez Naïas depuis 2018 à Lyon, il nous a confié ses insights sur le marché de l’emploi en marketing digital, les tendances à suivre, les salaires d’entrée, ses tips sur les compétences clés mais aussi son parcours professionnel en marketing digital, en partant de ses études jusqu’au poste qu’il occupe aujourd’hui.

Quelles études avez-vous faites pour arriver à ce poste aujourd’hui ?

“J’ai commencé à Paris avec un BTS Communication des entreprises dans l’école de commerce ISIFA. Après, j’ai fait licence, M1 et M2 à PPA (Paris Pôle Alternance), une école de commerce spécialisée dans les cursus en alternance. J’ai fait toutes mes études supérieures en alternance jusqu’au Master 2 avec une spécialisation webmarketing (quelle surprise !).”

Tandis que la plupart des acteurs sont tombés dedans par accident, sans faire de cursus spécialisé car les masters en marketing digital n’existaient pas encore, Steven a donc fait partie des rares professionnels qui sont passés par un cursus dédié.

Comment avez-vous débuté en marketing digital ?

“C’est lors de mon Master 1 en alternance dans un cabinet de recrutement où je chassais des profils digitaux (team leaders, trading media managers, développeurs, directeurs artistiques, rédacteurs, etc…) pour les placer dans les agences de mes clients, que j’ai découvert le marketing digital. Ce monde du Web m’a plu, j’ai ensuite candidaté chez un de mes clients pour faire mon Master 2.

Toutes mes études ont été faites en alternance, ce que je recommande à toutes les jeunes générations, pour le gain d’expérience et d’argent que procure ce cursus.”

Très bon tip, en effet, on observe aujourd’hui que l’alternance ou le stage longue durée sont de très bons outils d’insertion et qu’il n’est pas recommandé d’attendre la fin de ses études pour pratiquer sur le terrain les métiers du marketing digital. Attention, comme pour Steven, l’alternance n’est bénéfique que si un expert senior en marketing digital est présent dans la structure qui accueille l’alternant.

Dans quel secteur d’activités avez-vous évolué en marketing digital ?

« J’ai signé mon premier CDI dans une plateforme d’affiliation, Public Idées, devenue aujourd’hui TimeOne dans laquelle j’ai pu évoluer pendant 3 ans.

J’ai ensuite déménagé à Lyon où j’ai enchaîné 4 ans dans une agence Web, Weedo It,  qui m’a permis de devenir Team Leader d’une équipe de 8 personnes. Dans cette entreprise, on pilotait des campagnes d’affiliation, d’émulation, d’emailing, de SMS et monétisation de la data. 

J’ai finalement été débauché pour rejoindre les équipes lyonnaises de l’agence TimeOne et j’ai ainsi récupéré différentes activités telles que la génération de leads en marque blanche (*émulation) via une dizaine de marques blanches propriétaires sur une multitude de thématiques, mais aussi via les campagnes de télémarketing, la coregistration et le cosponsoring. »

A quoi ressemble votre journée type ?

« Ma journée type débute par le suivi des statistiques, des facturations et des sujets juridiques, qui n’est pas la partie la plus glamour. Ensuite, je me réunis avec mes équipes afin de les accompagner sur les sujets opérationnels pour pouvoir faire par la suite de l’Upsell commercial. Ma journée se finit le plus souvent par de l’audit et la mise en conformité de nos sites propriétaires. »

Quelles sont les compétences ou outils clés pour votre poste en marketing digital ?

« => 1er (et loin devant) : Les outils de bureautique.
Recruter quelqu’un pour lui apprendre à utiliser Excel ou une boite email c’est un enfer !
=> 2ème : Une ou plusieurs des principales plateformes
Meta, GoogleAds, TikTok, etc
=> 3ème : Un outil de travail collaboratif
Slack, Trello, Monda, Notion, etc

=> 4ème : Un connecteur pour les automations
Zapier, N8N, Make, etc »

Nous avons été assez surpris des top compétences citées, nous avons même fait répéter Steven afin qu’il nous confirme bien que la bureautique, pourtant incontournable, reste la première compétence qui lui vienne en tête. C’est d’ailleurs un prérequis afin de participer à nos parcours, donc attention à vos basiques !

Quelles sont les tendances actuelles à surveiller sur votre marché qui ont déjà impacté ou vont impacter votre métier  selon vous ?

« Dans un premier temps, la révolution sur le content marketing avec l’IA, notamment représenté par le contenu que ChatGPT permet de paraphraser, ce qui va faciliter le travail des créateurs de contenu qui pourront désormais se reposer sur cet outil. 

« Ensuite on va retrouver l’automatisation ! Pour la création de publicité par exemple, l’IA permet avec des prompts bien travaillés, tous les éléments nécessaires pour faire une bonne publicité (CTA, incentives, construire le visuel, …). C’est la suppression de toutes les tâches à faibles valeurs ajoutées, qui va permettre d’optimiser le travail des collaborateurs.

Et toutes ces dernières technologies ne vont voler aucun métier, par contre, ceux qui vont avoir la chance d’évoluer plus vite, sont ceux qui sauront bien utiliser l’IA. En fait, il faut travailler la science du prompt : N’ayez pas peur de l’IA, apprenez vous juste à vous en servir.

Pour finir, je dirai la fin des cookies tiers. Quand ils vont disparaître, ça va foutre en l’air un business model. Aujourd’hui, les créateurs de contenu se rémunèrent avec la publicité. Sans ça, leurs revenus vont chuter. Il va donc falloir trouver d’autres typologies de tracking. »

On note la récurrence de l’IA dans la réponse de Steven, en effet, c’est le game changer de nos métiers et comme Steven, nous soutenons l’idée qu’il ne s’agit que d’outils qui vont nous permettre d’aller plus loin mais qui ne détruiront pas certains des métiers du marketing digital. La grande méchante technologie qui menace toujours les humains est toujours brandie à chaque nouvelle innovation. Nous avons d’ailleurs d’ores et déjà inclus l’IA dans nos parcours.

Quelles sont vos sources de veille sur votre expertise ?

On retrouve l’ensemble de mes partenaires et collaborateurs, les webinars et quelques newsletters spécialisées dans le webmarketing, à savoir :
– O1.net
– Journaldunet
– Pressecitron …

A quel salaire on débute selon vous sur votre expertise ?

Pour un travail sur mon expertise, je dirais qu’on débute aux alentours de 32 000€ fixe + variable par an

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